Ode à la jeunesse, hymne à la nature. Bab Mook Ja est un court métrage coréen qui éveille les sens et réveille en nous de précieux souvenirs d'enfance. Réalisé par Sung Min Sung Ah, ce film d'animation met en lumière l'enchantement d'un petit garçon pour la nature et les nombreuses merveilles qu'elle renferme : ses paysages bucoliques, ses petits habitants aux mille et une pattes et toutes les innombrables surprises dont on soupçonne à peine l'existence. La nature fait naître la curiosité par sa beauté et sa diversité, comme le révèle joliment ce film. À travers l'émerveillement et l'innocence du petit garçon, nous retombons instinctivement en enfance. Nous contemplons avec nostalgie les petits bonheurs du quotidien, ceux qu'on a parfois tendance à oublier avec le temps. Bab Mook Ja se dessine ainsi comme un tableau poétique de la vie, tout simplement.
Par sa fraîcheur, sa candeur et son enthousiasme, le jeune personnage principal rappelle avec émotion celui de l'adorable Setsuko dans Le Tombeau des Lucioles. L'ouverture du film, axée sur la poursuite de la libellule, peut être comparée à l'inoubliable scène des lucioles dans le long métrage du réalisateur Isao Takahata. Tous les deux guidés par leur fragilité touchante, ils s'épanouissent devant la grandeur de la nature.
Bab Mook Ja est également un portrait émouvant de la famille. En effet, la seconde moitié du film est principalement centrée sur la relation entre l'enfant et sa grand-mère, dans laquelle on découvre avec tendresse le fossé qui existe entre ces deux générations : d'un côté le temps de l'innocence et de l'autre, celui de la sagesse. Avec sa mélodie reposante et son histoire pleine de pureté, ce court métrage nous invite à la réflexion sur ce qu'est le cycle de la vie.